LES CHIENS ROYAUX D'ANGLETERRE


Victoria and Cie : De 1833 à nos jours

Victoria : 1901
La future reine Victoria a 13 ans en 1833 et s’ennuie fermement sous l’autorité de sa mère la Duchesse de Kent et de l’homme de confiance John Conry.

Elle est triste jusqu'à l’arrivée de Dash, un petit épagneul au poil noir. Il va devenir le grand ami et confident de la petite princesse qui le revêt d’une veste écarlate et d’un pantalon bleu. En 1837, Victoria devint reine d’Angleterre et s’installe à Buckingham Palace où Dash est très content de sa nouvelle demeure. Le chien ne fut pas convier à la cérémonie de couronnement, mais dès la fin de la cérémonie la souveraine monta dans sa chambre pour donner son bain à Dash. Devant son Premier Ministre, la reine servit du thé à Dash et celui-ci demanda si lapée produisait des sensations agréables. Le prince Albert s’attira les bonnes grâces de Dash ce qui l’aida à conquérir le cœur de Victoria.

Ils se marièrent le 10/02/1840 en amenant avec lui son superbe lévrier EOS. Fin 1840 Dash mourut et fut enterré au parc du château de Windsor et sur son épitaphe on peut lire  « si vous voulez vivre, aimez et mourir regretté, profitez de l’exemple de Dash. Dash disparu, Victoria oeuvra pour le bien être de la race canine et lutta contre toute autre sorte de cruauté envers les chiens  servant de modèle à ses sujets, pour sa bienveillance à leur égard.

Victoria posséda une centaine de chiens dans son chenil de Windsor et les favoris vivaient dans les appartements royaux : Terriers, collies, teckels, Loulous de Poméranie. Elle aimait particulièrement son Skye Terrier, Dandie qui mourut à 19 ans après l’avoir accompagner partout.

Elle eut un grand chagrin de perdre son teckel Dacko qui faisait partit de sa vie quotidienne dans sa chambre.


Victoria et Sharp

Plus tard le collie Sharp devint le préféré de la reine et était très fier de sa position à la cour ; il se montrait arrogant et agressif avec les individus ou les chiens qu’il jugeait de qualité insuffisante. Bien d’autres chiens seraient encor à citer.

Inviter à Paris, par Napoléon 3 et Eugénie, elle fut logée à saint Cloud dans une superbe résidence et déclara qu’il ne lui manquait plus que son chien pour se sentir « chez elle ». Trois jour plus tard, elle eut la surprise d’être accueillie par les aboiements de son chien favori, un loulou de Poméranie. Courtoisie de l’Empereur.

Edouard 7 : 1910
Non initié aux affaires de l’Etat, Edouard 7 succéda, en 1901,  à sa mère la reine Victoria. Ceci ne l’empêcha pas de devenir un excellent souverain. Laissant son épouse dans la propriété de Sandringham, il continua sa vie de vieux garçon itinérant avec son chien qui l’accompagnait partout sur le continent. Jack, un petit terrier irlandais au poil dur, était peu accommodent. Sans sommations préalables, Jack sautait sur les visiteurs qui s’approchait trop du roi. Jack se contentait de les effrayer, s’il trouait parfois leur pantalon, il ne mordait jamais. Lors des grandes réceptions, il prenait plaisir à grignoter les queues de pie ou les robes longues des invités. Tant pis pour les dégâts. A Parie, Jack avait le droit, sous la surveillance d’un garde de police, de se promener sans laisse dans le jardin des Tuileries. Une vieille dame jugeant trop familier le comportement de Jack envers sa chienne, frappa Jack d’un coup de parapluies. L’agent de police offusqué  par cet acte sacrilège dit à la dame :  « S’il vous plait ! C’est le chien du roi ! » « Cela n’excuse rien, au contraire » Répondit la dame. Fin 1902, Jack s’étouffa en mangeant.

Très attristé Edouard 7 confectionna un bracelet avec le poil du chien  en souvenir sur son secrétaire. Jack fut remplacé par Caesar, un fox terrier blanc à poil dur. Son maître lui fit parcourir l’Europe et Caesar rencontra tous les empereurs, rois, présidents et premiers ministres. Caesar avait une certaine allure et beaucoup de charme. Vif et malicieux, il pouvait devenir agressif quand quelqu’un s’approchait trop de son maître. Le rois aimait à dire que son chien était un des principaux obstacle à la politique de l’Empereur Cordiale ! Mais Edouard n’avait pas l’autorité suffisante pour imposer à Caesar un comportement plus pacifique : agitant sa canne « toi le vilain chien, tu es vilain », Caesar répondait en remuent sa queue et le rois se mettait à sourire. Ceasar avait son propre domestique qui le brossait et le baignait, le roi avait le privilège de le nourrir. Alors qu’il rendait visite au rois, G.Clémenceau demanda au roi s’il allait, à son retour en Angleterre, mettre son chien en quarantaine pour respecter la loi. Certainement pas lui répondit le roi « je fais les lois, ne puis-je donc pas les violer ? ».

Edouard mourut en 1910 et Caesar fut inconsolable et fut recueillit par sa femme Alexandra. Quatre après la mort de ce chien, une petite statue de Caesar fut placée à côté de la tombe de son maître dans la chapelle St George de Windsor.

George 5 : 1936
Fils d’Edouard 7, succéda à son père en 1910. Même passion pour les chiens Il eut cinq favoris successifs : le collie Heather pendant 11 ans, le terrier Happy pendant 13 ans, le sealyham terrier Jack, le cairn terrier Snip et enfin Bob, le petit cairn qui survécut à son maître

Edouard 8 : 1936 (1er fils de George 5)
Avait une passion pour les cairns terriers. Cora, sa favorite, dormait sur son lit. Souffrant de rhumatismes, son maître fit construire un petit escalier pour qu’elle puisse monter sur le lit. Par amour pour Wallis Simpson, il abdiqua après 11 mois de règne. Il quitta l’Angleterre avec son cairn terrier Slipper après lui avoir acheter de nombreux produits de luxe de toilettage pour chien. En 1937, Slipper mourut après avoir été mordu par une vipère sur un terrain de golf. Traumatisé par cette disparition, Edouard se convertit aux carlins ce qui les rendit très populaire en Angleterre.

George 6 : 1952 (2ème fils de George 5)
Avec George 6, sa femme Elisabeth et leurs filles, nous arrivons à la famille royale actuelle. George et Elisabeth décidèrent dès avant leur règne, en 1933, d’acheter un corgi peurbroke. Dès le couronnement de George 6 en 1936, le corgi est le chien royal par excellence.

Les corgi, d’origine galloise, était utilisés pour conduire et garder les troupeaux par des mordillements appropriés et savait éloigner les intrus. Le corgi favori royal s’appelait Rozavel, surnommé Dookie, et était le compagnon de jeu préféré des deux filles Elisabeth et Mayaut.

Dookie était un bon « bouvier » qui n’aimait pas que visiteurs ou domestiques s’approchent trop près de ses maîtres et les mollets de ses importuns n’était pas à l’abri. Lors des réceptions, le roi devait l’éloigner par prudence. Pour la dynastie des corgis, Dookie eut un compagnon Lady Jane. Ils s’aimaient « sans résultat » de progéniture.

On fit donc appel à une autre compagne Taffertaffy qui donna deux petits chiots Crackers et Carol. Cracker fut le chien préféré de la reine Elisabeth, l’actuelle reine mère, et vécut quatorze ans.

Lady Jane devint le chien favori de la fille Elisabeth (future Elisabeth 2) et mourut écrasé par une voiture au parc de Windsor. Lady Jane fut alors remplacé par une autre corgi, Susan, très choyée par Elisabeth 2.

Elisabeth 2
Elisabeth 2 succéda à son père George 6 en 1952. Après avoir perdu Susan en 1957, s’est entourée de beaucoup d’autres corgis royaux descendants de Crackers et de Susan. Elle vit constamment avec une demi-douzaine d’autres corgis. Elle fait dîner elles même ses petit chiens à 5 heures dans des couverts en argent. Il n’est pas rare que les enfants de la reine se plaignent de ne pas pouvoir voir leur mère tranquillement sans les chiens. Le prince Philippe, dit-on, trouve parfois envahissants ces p….. de chiens !