LES CHIENS MILITAIRES DU 132EME B.C.A.T
un cercle de qualité au service de l'action



Le défilé du 14 juillet 1999

A travers le temps
Les missions cynotechniques du 132ème B.C.A.T.  sont multiples et diverses
Les relations de l'homme et du chien dans l'armée
La fête du chien


A travers le temps
Depuis la préhistoire, l'homme a toujours côtoyé le chien, d'abord en tant qu'ennemi, avant d'entamer un long processus de domestication. On trouve les chiens dans la mythologie Gréco-Romaine, et notamment dans l'Odyssée, lorsque Ulysse rentre chez lui après un périple de vingt années, et que seul Argus, son fidèle, le reconnaît. Compagnon de toujours, le chien est indispensable à l'homme, même à l'ère des nouvelles technologies et d'Internet.  Ses multiples emplois l'ont rendu incontournable dans notre société : chiens de chasse, de garde, de travail ou de compagnon, il existe un type chien pour chaque type d' homme.

Utilisé dans l'Armée depuis toujours, sur un mode offensif comme défensif, le chien de guerre fut dressé dans le but d'économiser les forces de son maître, et d'augmenter ses capacités de combat rapproché.

Loin de reléguer les traditions aux oubliettes, l'Armée Française continue sa professionnalisation en spécialisant ses hommes et ... ses chiens.

Le l32ème bataillon cynophile de l'armée de terre de Suippes est un corps de troupe appartenant à l'Arme  de l'infanterie. Crée le 1er juillet 1977, il s'honore d'une double filiation : celle du 132ème régiment d'infanterie dont il a hérité des traditions, et celle des unités cynotechniques des formations vétérinaires dont il a conservé le savoir-faire en matière de cynotechnie militaire. Il dispose du plus grand chenil militaire d'Europe avec une capacité d'accueil de près de 700 chiens.

A l'instar de son maître, le chien dispose d'un paquetage canin adapté aux missions qui lui sont confiées (laisse, collier, muselière, brosse, étrille, plat à pâtée, mais aussi bricole de pistage pour certains animaux spécialisés en recherche).

Les missions cynotechniques du 132ème B.C.A.T.  sont multiples et diverses
Missions opérationnelles d'intervention et de projection :
La projection d'équipes cynotechniques opérationnelles dans le cadre :
- de la participation à la protection défense : rondes de sécurité, protection statique et éclairage.
- d'emplois spécialisés : aide à la recherche et à la détection d'explosifs, de stupéfiants, de personnes, ou de matériels.
- de l'appui cynotechnique : protection de zones de stationnement des unités, renfort au profit de l'infanterie débarquée, renfort au profit de l'infanterie dans une action de maintien de la paix, renfort au profit d'une section d'infanterie dans le contrôle du milieu urbain.
Actuellement, le bataillon dispose de trois compagnies d'intervention installées à SUIPPES  (MARNE), à BISCARROSSE (LANDES), à SAINT CHRlSTOL (VAUCLUSE) ainsi que des unités cynophiles implantées sur la totalité de notre hexagone.
Le 132ème B.C.A.T.  compte à ce jour 32 équipes cynotechniques en missions extérieures dans 6 pays différents :  SENEGAL,  LIBAN, LA REUNION, GABON, LA GUYANE, COTE D'IVOIRE

Missions de formation : 
La formation cynotechnique au profil de l'armée de terre, de la marine et de certaines administrations ou armées étrangères est dispensée à plusieurs niveaux :
- formation initiale de base : conducteur de chien ou aide dresseur.
- formation de 1er et 2ème niveau : moniteur ou moniteur qualifié.
- formation de spécialité : moniteur de pistage, aide à la recherche et à la détection d'explosifs ou de produits stupéfiants.*
Ce panel de formations nous amène 11 stages différents chaque année sans compter ceux effectués plusieurs fois. Après une forte montée en puissance dans les années 80-90, le bataillon reçoit actuellement une moyenne de 500 candidats répartis dans les différents stages sur une année.

Missions techniques : 
L'achat des chiens au profit des trois Armées (Terre, Air, Marine), et administrations diverses (douanes, police municipale, SNCF, CEA ... ). Au cours de l'année 1999, plus de 280 chiens ont été achetés par le bataillon. L'achat des chiens se fait sous certains critères très précis ; il s'agit de sélectionner le chien qui correspondra le mieux à son futur emploi. Si l'acheteur bénéficie d'une grande liberté dans le choix de ses chiens, il lui incombe la responsabilité de trouver un chien ayant les qualités nécessaires à une adaptation rapide à l'une des spécialisations militaires.

Les chiens
Les achats sont réalisés en France, en Allemagne, en Belgique et en Hollande. Le chien acheté doit répondre à certains critères :
-          se rapprocher au maximum du standard de la race
-          être âgé de 1 à 3 ans - être de sexe mâle
-          être tatoué et vacciné
-          le certificat de naissance ou le pedigree ne sont pas exigés mais influent sur le prix.

Il doit également satisfaire à différents examens :
-          examen sanitaire
-          examen morphologique
-          examen caractériel.

La reconversion du personnel dans la filière cynotechnie
La formation dispensée au 132ème B.C.A.T. d'une durée d'un an, se traduit par une reconversion des militaires du rang dans un emploi d'Agent  Cynophile de Sécurité. Le candidat acquiert un chien pré-dressé, et dispose de techniques de recherche d'emploi pour exercer dans le civil. Les militaires ainsi reconvertis font l'objet d'une large sollicitation de la part des sociétés civiles de sécurité.

L'élaboration de la réglementation cynotechnique
Sous l'égide de l'Etat-Major de l'Armée de Terre (EMAT), du Commandement de la Force d'action terrestre (CFAT : chargé d'assurer la préparation opérationnelle des états-majors et des forces terrestres projetables) et du Commandement des Organismes de Formation (COFAT : chargé d'élaborer et de suivre l'instruction de l'ensemble des organismes), le 132ème B.C.A.T.  est chargé d'étudier les règlements et la doctrine d'emploi en matière de cynotechnie militaire, notamment dans des cadres juridiques variés lors des opérations extérieures.

Les relations de l'homme et du chien dans l'armée
Pour en savoir plus sur les relations des Hommes et des chiens dans l'Armée, nous avons interrogé l'Adjudant-chef HENAULT, sous-officier communication, du l32ème B.C.A.T.

Frenchtoutou: Quels sont les rapports entretenus entre les hommes et les chiens militaires ?
ADC HENAULT: « Le chien est d'abord un coéquipier, mais c'est aussi une arme ; on rentre au 132ème BCAT par amour des chiens, mais il ne faut pas oublier qu'ils sont des outils de travail reflets permanents de la compétence technique du maître qui les conduit. Le chien c'est un peu notre élève, on le forme à son futur métier, et cela prend du temps : par exemple, deux ans sont nécessaires pour former un chien d'éclairage. »

Frenchtoutou : En dehors de ses missions spécifiques, qu'apporte le chien à l'Homme au quotidien ?
ADC HENAULT: « C'est un compagnon de tous les instants, et il existe une grande complicité entre le maître et le chien. On garde un chien plusieurs années, c'est une véritable vie à deux, un réel partenariat. »

Frenchtoutou : Quelle est le statut du chien dans l'Armée ?
ADC HENAULT : « Le chien est considéré comme un militaire à part entière ; il possède un numéro matricule et est répertorié à la centrale canine. L'Armée  de Terre en est propriétaire. Il reçoit un paquetage canin et les outils indispensables à sa mission. Certains chiens méritants sont médaillés, et pendant la campagne en ex-Yougoslavie, ils détenaient la carte d'identité ONU.

Frenchtoutou : Que deviennent les chiens à la fin de leur carrière ?
ADC HENAULT: « S'il ne représente aucun problème d'ordre caractériel ou sanitaire, ils sont adoptés parleur dernier maître. »

Frenchtoutou : Le 132ème B.C.A.T. organise chaque année une « Fête du chien », quel est votre objectif ?
ADC HENAULT: « Nous souhaitons insister sur l'importance du chien dans l’Armée en montrant quels sont ses missions, ses métiers et les services qu'il peut rendre sur un théâtre opérationnel. »

La fête du chien
En mai 2001, se déroulera à Suippes la « Fête du chien », Cette journée « Portes ouvertes » au 132ème B.C.A.T. permet à l'Unité  de se faire connaître du grand public en vulgarisant tous les métiers du chien et de promouvoir leur activité en vue du recrutement de futurs militaires.

C'est aussi un bel exemple de coopération militaro-civile ; en effet, cette journée est ouverte à tous les professionnels du chien, aux éleveurs, aux administrations, et à tous les gens qui gravitent autour de l'activité cynophile, qu'ils soient civils ou militaires. On peut y voir des démonstrations de recherches d'explosifs ou de stupéfiants, des démonstrations d'attaque, et diverses interventions.

On peut aussi découvrir l'exposition des races utilisées dans l'Armée: berger belge malinois (65,15 %), berger allemand (28,25 %), berger hollandais (3,76 %), rottweiler (0,47 %).

La fête du chien est également l'occasion d'assister au biathlon canin international : ouverte aux civils comme aux militaires, cette compétition comporte des épreuves spécifiques pour le chien et son maître. Il s'agit d'évaluer la bonne cohésion entre ces deux membres d'une même équipe. Sur un parcours de 6/8 km, le chien devra s'essayer à l'escalade, aux franchissements d'obstacles, à l'attaque.... Le maître accompagne son chien et participe à des épreuves supplémentaires comme le tir ou le lancer de grenades. Ce biathlon est l'occasion de mesurer les réactions des chiens en situation de travail, et de se comparer à des équipes issues de pays limitrophes.


Pour plus d'information, contacter

la cellule recrutement TEL: 03 26 63 68 41