Lucky. Ce nom en anglais veut dire chanceux.
Il lui allait comme un gant. Il est né au mois de juin 1977 et quand il est arrivé chez
nous au mois de novembre 1977, il était déjà un habituer de la SPA.
La personne qui se
trouvait là quand ma mère est allé chercher ce qui devait être un petit chien pour mes
neuf ans, lui a dit : "Vous êtes sûr que vous voulez un petit chien ? Vous savez,
il y en a plein d'autres." Et il est allé ouvrir une cage.
De là est sorti un petit
chien de cinq mois et demi avec de grosses pattes et de grandes oreilles. On aurait dit
qu'il était disproportionné. Ma mère a dit : " Non.
Il va devenir trop grand. Moi
je voulais un petit." Et la personne lui a expliqué que c'était déjà la deuxième
fois qu'il revenait et que visiblement il avait été battu. Si bien que ma mère a
craqué. Les débuts était un peu difficiles car à chaque fois que l'on voulait le
caresser, lui pensait qu'on allait le frapper.
De plus, il nous détruisait l'appartement
quand nous sortions. Mais à force de patience il est devenu un compagnon de jeu
infatigable. Je lui est tout fait : je l'ai déguisé, je faisais l'esthéticienne avec
lui, je jouais au docteur en lui enlevant l'appendicite, il me remontait ma luge mais il
fallait que je me dépêche, car lui, une fois arrivé en haut, il la lâchait.
Il est
devenu mon frère (je suis fille unique) et il a tout partagé avec moi. Il allait
jusqu'à mon consoler quand j'avais un gros chagrin. Notre balcon donnait sur le préau de
l'école et il demandait à maman, dès qu'il entendait la sonnerie, de lui ouvrir le
balcon et il me regardait.
Le matin, quand je m'habillais, il venait toujours me
faucher quelque chose et il partait avec en courant et moi, cul nu où pieds nus, je
devais lui courir après pour avoir mon bien. A Noël. il avait toujours son cadeau.
Il
attendait sagement dans son coin en regardant d'effiler les paquets et quand je disais :
"Ca, c'est pour nunuche !", ses oreilles remontaient et il faisait battre sa
queue comme un fou.
Le vétérinaire ? il l'adorait. Je n'ai jamais vu un chien tirer
comme ça pour y aller et lui faire une fête d'enfer. Pour lui tout le monde était
gentil.
Le
22 décembre 1989, nous sommes allé lui chercher une copine. Une beauceronne à qui l'on
donna le nom de Etna. Il lui a appris pleins les bêtises. En autre comment faire pour
aller piquer les chaussettes du patron et jouer à qui va tirer le plus fort. (cf. la
photo) On dit des Beaucerons que quand il garde une maison, il vous laisse entrer mais ne
vous laisse plus sortir par la suite.
Un après-midi de février, un électricien est venu
installer l'Interphone de la maison de mes parents. En voyant Etna, chiot de trois mois,
de l'autre côté de la barrière, il entra sans problème. Il est vrai qu'il ne pouvait
pas sonner puisqu'il venait tout installer.
Etna le laissa faire, puis lui saisi le bas du
pantalon et se mis à le secouer. Le bonhomme se mis à crier ce qui alerta ma mère. Je
ne pense pas qu'il rentrera à nouveau chez les gens même en si ce n'est qu'un chiot. Ces
deux là on fait les 400 coups dans le village.
Ils avait des copains Dogue Allemand (la
mère et le fils) qui venait les chercher derrière la clôture. Ils avaient creusé un
trou sous le grillage et les 4 partaient se balader dans la forêt pendant une ou deux
heures.
Le 15 octobre 1992, Lucky fût endormi car il
souffrait beaucoup. Il avait un souffle au cur, un dème pulmonaire ainsi que
de l'arthrose. Etna fût renversée par un chauffard le 1er août 1996. Tous les deux
resterons dans mon cur à jamais.
ISABELLE