OBLIGATION D'IDENTIFICATION
DES CHIENS
La
loi du 22 juin 1989 a rendu obligatoire en France l’identification
par tatouage des chiens lors de tout transfert de
propriété, qu’il s’agisse d’une cession gratuite, d’une
adoption ou encore d’une vente.
Cette
identification permet une meilleure protection de l’animal, de son
propriétaire et de la société.
En effet,
en cas de perte ou de vol d’un chien, les indications portées sur le
tatouage permettent de retrouver rapidement le propriétaire (parfois
même avant que son chien soit mis en fourrière ou transféré dans un
refuge), grâce au fichier national canin géré par la Société
centrale canine auquel tous les vétérinaires et les services d’urgence
peuvent se connecter.
Le
tatouage permet également d’authentifier le certificat de vaccination
antirabique qui pourra alors servir de preuve irréfutable de
vaccination et permettra ainsi au propriétaire de demander une
dérogation à l’euthanasie de son chien en cas d’épidémie de
rage.
En outre,
cette identification est maintenant exigée par de nombreux organismes
comme les compagnies d’assurance médicochirurgicales (avant tout
remboursement), les instances officielles de la cynophilie (inscription
au L O F, lecture des radiographies de dysplasie etc.), les douanes
(passage d’une frontière), les assurances responsabilité civile et
même les campings et les centres de vacances (arrêté du 22 janvier
1985).
Le mode d’identification
par tatouage présente cependant quelques inconvénients :
-selon la
méthode employée (pince à tatouer ou démographe), la localisation du
tatouage (oreille ou cuisse) et le caractère du chien, l’identification
peut s’avérer difficile à déchiffrer ;
- le
tatouage peut parfois s’effacer avec les temps (réaction
cicatricielle, repousse de poils sur le tatouage, disparition de la
pigmentation) ;
-il est
inesthétique pour un chien d’exposition à oreilles dressées ;
-sa
réalisation est douloureuse lorsqu’elle n’est pas effectuée sous
anesthésie ;
-la falsification est toujours possible par
recouvrement ;
-enfin, les coordonnées du propriétaire
ne sont pas toujours correctement mises à jour.
Pour
pallier ces carences, une réglementation européenne est en cours d’étude
et permettra dans un proche avenir de remplacer le tatouage par une puce
électronique. Celle-ci est injectée de manière indolore sous la peau
du cou de l’animal par le vétérinaire. Elle reste lisible tout long
de la vie du chien par un procédé de lecture à distance qui permet d’identifier
sans risques les chiens les plus agressifs.